Le musée d'Arcole
"Mais ce pont d'Arcole, par sa situation, résistait à toutes nos attaques. Napoléon essaya un dernier effort de sa personne: il saisit un drapeau, s'élança vers le pont, et l'y plaça. La colonne qu'il conduisait l'avait à moitié franchi, lorsque le feu de flanc fit manquer l'attaque. Les grenadiers de la tête abandonnés par la queue hésitent; ils sont entraînés dans la fuite, mais ils ne veulent pas se dessaisir de leur général; ils le prennent par les bras, les cheveux, les habits, et l'entraînent dans leur fuite, au milieu des morts, des mourants et de la fumée. Le général en chef est précipité dans un marais; il y enfonce jusqu'à la moitié du corps: il est au milieu des ennemis; mais les Français s'aperçoivent que leur général n'est point avec eux. Un cri se fait entendre : < Soldats, en avant pour sauver le général ! >. Les braves reviennent au pas de course sur l'ennemi, et Napoléon est sauvé. Cette journée fut celle du dévouement militaire." (Las Cases - Le Mémorial de Saint-Héléne, tome II, p. 217 - Garnier 1955).
Ce pont d'Arcole, il existe toujours, presqu'inchangé, franchissant cet Alpone qui faillit être fatal à Napoléon. En souvenir de ces évènements, un monument a été érigé, en 1810. Et non loin de là, près de l'église du village, dans une chapelle désaffectée, a été installé un musée napoléonien (indiqué à l'entrée d'Arcole : museo napoleonico), grâce à la volonté de Gustavo Alberto Antonelli, qui, pendant des années a recueilli des documents et oeuvres relatifs à l'épopée napoléonienne. Depuis 1984, le musée appartient à la Municipalité (à laquelle il faut s'adresser en semaine, car le musée n'est ouvert que le dimanche) que nous remercions ici chaleureusement, tout d'abord pour son chaleureux accueil, puis pour l'autorisation qu'elle nous a donnée de publier quelques photos (cliquez sur l'image de droite) prises à l'intérieur du musée.