Novembre 1800

(pas à jour !)


Paris, 2 novembre 1800

Au général Lacuée

Je crains, Citoyen Ministre, q 'il n'y ait de l'inconvénient à amalgamer la légion nantaise et les compagnies franches avec les bataillons de l'Ouest. Ces corps sont très opposés en principes et en habitudes.

Si l'on proposait de faire deux corps différents, je verrais encore beaucoup d'inconvénient à réunir des individus de la nature de ceux qui composent les trois bataillons de l'Ouest, en un seul corps qui pourrait avoir une opinion quelconque de sa force. Il vaut mieux les tenir séparés et n'ayant rien de commun entre eux. Je préférerais douc le projet d'arrêté ci-joint :

1° Les ler,2e et 4e   bataillons francs levés dans les l2e, 13e et 22e divisions militaires, seront complétés dans le plus court délai.
2° Le 1er  bataillon du Finistère, la légion nantaise, les compagnies franches à pied et à cheval des Deux-Sèvres, et les autres compagnies isolées qui se trouveraient dans les 12e, 13e et 22e divisions militaires, seront incorporés et formeront une légion, sous la dénomination de légion de la Loire.
3° Cette légion serait composée de deux bataillons et d'un escadron de cavalerie.
4° Les trois bataillons mentionnés au premier article et la légion de la Loire sont exceptés de l'arrêté du 9 fructidor dernier, qui ordonne l'incorporation dans les demi-brigades de ligne de tous les  corps isolés.


Paris, 3 novembre 1800

DÉCISION

Le ministre de la marine et des colonies présente copie d'une lettre de M. James Cotes, commissaire pour l'échange des prisonniers anglais près le Gouvernement français. Dans cette lettre, M. Cotes observe que les prisonniers français en Angleterre sont sans vêtements, et qu'il est instant de leur en donner.

Le ministre des relations extérieures fera connaître au commissaire anglais que le Gouvernement  s'en réfère à son arrêté du 23 ventôse an VIII; qu'il avait fait toujours habiller les prisonniers anglais en France comme il fait habiller les soldats des puissances belligérantes; que, par le sort, les prisonniers français en Angleterre sont à la disposition du Gouvernement anglais, et que le Gouvernement français ne voit aucun moyen de faire passer des fonds aux prisonniers, ni de veiller ´à leur exacte distribution.


Paris, 30 novembre 1800

Au citoyen Talleyrand, Ministre des relations extérieures

Je vous prie, Citoyen Ministre, de me présenter un projet d'arrêté pour nommer le Citoyen Larochefoucault Préfet de Seine et Marne et charge d'affaires à une cour d'Allemagne.

Je vous prie de me faire connaître les plans dont je puis disposer soit dans les commissariats de commerce, soit dans les chargés d'affaires au Ministres près des différentes puissances.

Lettres à Talleyrand