Historique des régiments

Le 2e cuirassiers


Le 2e régiment de cuirassiers enfonce l'ennemi - Murat - 1805


Le 2e Cuirassiers, naît en 1635, année fondatrice des 12 premiers régiments de la cavalerie française. Il va participer aux guerres de la Monarchie, de la Révolution, de la République et des deux empires, sous des chefs aux noms prestigieux, Condé, Turenne, Murat, et va compter dans ses rangs pas moins de 6 futurs maréchaux.

Le premier de ses prestigieux commandant fut le cardinal de Richelieu, dont les compagnies d'ordonnance sont en fait à l'origine même du régiment. Ce nouveau régiment prend alors le nom de Régiment du Cardinal-Duc, dont le premier commandant sera François de Barthon, vicomte du Montbas. Son effectif est alors de 300 hommes

Le Cardinal meurt le 4 décembre 1643, léguant au Roi son régiment, qui prend alors, le nom de Royal-Cavalerie. C'est sous ce nom que le régiment participe à toutes les guerres des XVIIe et XVIIIe siècle, se distinguant en particulier à Rocroi (1643), face à la cavalerie et à l'infanterie espagnole.

Mais cette période est aussi marquée par la victoire des Dunes (1658), la capture de Valenciennes, de Gand et d'Ypres (1676-1678). Emmené par le frère du roi, Philippe d'Orléans, au Mont-Cassel, il participe à la défaite de la gauche espagnole commandée par le prince d'Orange. Durant la Guerre de Succession d'Espagne, le Royal-Cavalerie se distingue, en 1702, à la bataille de Friedlingen, chargeant avec succès la cavalerie impériale, enfin à Lawfeld (1747).

Colonels et chefs de brigade

1791: Duc d'Esclignac, (Henri-Thomas-Charles de Preissac Fezensac) - Colonel
1792
: De La Pinserie d'Hauboutet (Louis) - Colonel
1792
: De Beaujeu, (Edmie-Henri) - Chef-de-Brigade
1793
: De Marne, (Xavier-Frederic) - Chef-de-Brigade
1793
: Magron, (Jacques) - Chef-de-Brigade
1793
: Radel, (Jean-Antoine-Etienne) - Chef-de-Brigade
1799
: Yvendorff, (Jean-Frederic) - Chef-de-Brigade et en 1803 Colonel
1805
: Chouard, (Claude-Louis) - Colonel
1811
: Rolland, (Pierre) - Colonel
1813
: Morin, (Leonard) - Colonel
1814
: de la Biffe, (Louis) - Colonel
1814
: Lacroix, (?) - Colonel
1815
: Grandjean, (Louis-Stanislas-Francois) - Colonel

En 1791, la guerre en dentelles fait place à la furia francese, le bonnet phrygien remplace le chapeau, le régiment devient le 2e régiment de cavalerie (décret royal du 1er janvier 1791), nom sous lequel il va écrire quelques-unes des plus belles pages de l'Histoire. Le décret fixe aussi son organisation : trois escadrons de deux compagnies chacun, pour un total de 28 officiers et 439 cavaliers (chiffres théoriques, loin d'être respectés durant les premières années de la République).

Le régiment, durant les guerres de la Révolution, combat à l'armée du Rhin et à l'armée des Vosges.  Il est à Hungrischwolf, Geisberg, Mayence, Rastadt, Ettingen, Dunstelkingen, Neresheim, et Diersheim. A Dunstelkingen, en particulier, sous les ordres du chef de brigade Radel, le régiment met en déroute les chevau-légers Lobkowitz, venant au secours du 2e régiment de chasseurs à cheval. C'est encore avec le 2e chasseurs, que le régiment, à Neresheim, charge les fantassins autrichiens, stoppant leur avance, ce qui lui vaut une motion d'honneur de la part du Directoire. Pourtant, durant toute cette période, le régiment est en sous-effectif, n'ayant pas plus de 200 sabres sous les armes; les chevaux sont mal entretenus et sous-alimentés; les hommes sont mal nourris et n'ont pas reçu leur paye depuis plusieurs mois; enfin, les équipements sont en piteux état. A Diersheim, le 21 avril 1797, c'est Moreau en personne qui emmène les charges.

En 1800, le régiment croise pour la première fois la route de Bonaparte, entrant, dans sa totalité, dans l'Armée de Réserve. Le 11 mai, un décret précise que le 2e régiment de cavalerie appartient à la 1e brigade de cavalerie, sous les ordres du général de brigade Kellermann. La brigade comprend également les 3e et 20e régiments de cavalerie. Le chef de brigade en est le colonel Jean-Fréderic Yvendorff (1). Au matin du 14 juin 1800, la brigade se déploie dans la plaine de Marengo. Si l'on en croit la Relation de Berthier, le régiment est alors fort de 120 sabres, mais d'autres sources donnent un chiffre de 150. La brigade elle-même est forte de 470 cavaliers.

Vers midi, le régiment charge les dragons légers Karaczay (brigade Pilati), et les repoussent jusqu'au Fontanone. Dans la mêlée, le commandant des Dragons Légers Kaiser est fait prisonnier. A 14 h 15, deuxième charge : alors que les dragons légers autrichiens s'avancent (3e dragons légers Archiduc Jean - 9e dragons légers Liechtenstein), dans le but de charger la division Gardanne, en retraite, le 8e dragons charge les Autrichiens, ralenti leur avance, sans toutefois les arrêter; les dragons français sont forcés de reculer. Une vigoureuse charge des 2e et 20e de cavalerie brise les régiments autrichiens, les mettant en déroute et les forçant à reculer sur leur infanterie. Le reste de la journée se passe en coûteuses actions de protection, qui réduisent la brigade à tout au plus 150 cavaliers.

Mais la gloire arrive vers 5 heures de l'après-midi. Kellermann, rassemblant avec ses escadrons lourds une partie du 8e dragons et un peloton du 1er de cavalerie, déploie sa brigade sur une ligne, lui fait effectuer une conversion par la gauche, et le 2e de cavalerie, suivi du 20e et du reste de la brigade, se met en marche à travers les vignes de Marengo. A quelques cent pas, la charge est sonnée et le 2e de cavalerie se rue contre le flanc de l'avant-garde autrichienne. Surpris, les grenadiers Lattermann sont littéralement anéantis par la violence du choc.  Dans la mêlée, le soldat Claude-François Riche, du 2e de cavalerie, natif du Doubs, s'empare du général Zach, chef d'état-major de l'armée autrichienne. Le chef d'escadron Jean-Baptiste Alix (2), et le soldat Simon Leboeuf, tous deux du 2e de cavalerie, s'emparent chacun d'un drapeau.  La vue des cavaliers français galopant dans tous les sens parmi les grenadiers rompt le moral des Bohémiens du régiment Michael Wallis, qui retraite précipitamment vers l'arrière-garde.

Selon les rapports officiels des deux camps, 2 à 4 000 prisonniers mettent bas les armes. Kellermann s'est emparé de 6 drapeaux et de 4 pièces de canons.

Mais l'action ne s'arrête pas là. Ayant dépassé la tête de la colonne autrichienne, Kellermann ramène à lui les escadrons des 2e et 20e de cavalerie, et les lance contre les dragons Liechtenstein (1200 sabres), qui sont sortis de la colonne autrichienne. La vue de ces lourds cavaliers, en rang serrés, s'avançant au trot, est telle que les dragons autrichiens se dispersent pour éviter le contact et retraitent vers l'arrière, entraînant avec eux la brigade Pilati. A partir de ce moment, le 2e de cavalerie participe à la poursuite de la cavalerie autrichienne en déroute.  A la fin de la journée, un grand nombre de cavaliers du régiment seront nominativement cités dans les dépêches officielles et recommandés pour des décorations.

Cuirassier de l'empire en tenue de campagne. DR.La 2e campagne d'Italie est donc terminée. Mais un changement important attend le régiment. Bonaparte projette en effet la création d'une cavalerie cuirassée et, le 12 octobre 1802, le régiment reçoit la cuirasse et le casque, devenant le 2e cuirassiers et le décret du 24 septembre 1803, organise les 12 premiers régiments de cuirassiers de l'ère napoléonienne. Le régiment prend alors le nom de 2e régiment de cuirassiers (le 2e cuirassiers) Il est désormais formé de 4 escadrons, et est fort de 712 officiers et hommes de troupe.

Le régiment fait alors partie, avec le 3e cuirassiers,  de la 2e brigade (Saint-Germain (3)) de la 1e division de cavalerie lourde de réserve (Etienne-Marie-Antoine Champion, comte de Nansouty), où il restera durant toute la période de l'Empire.

Le 2e cuirassiers prend part à la campagne de 1805. Quittant Lille le 28 août, il arrive à Pirmasens le 16 septembre. Ayant laissé un escadron au dépôt de Caen, il est est donc fort de trois escadrons, avec 23 officiers, 434 cavaliers et 469 chevaux. Ce sous effectif est en fait une exception dans la Grande Armée, et Napoléon s'en ouvre auprès de Berthier. De sorte que, lorsqu'il passe le Rhin, le régiment a été renforcé à 575 hommes, grâce aussi à la stricte discipline et au soin renforcé des montures mis en place par Nansouty..

Le régiment est à Wertingen le 8 octobre 1805, mais il reste en réserve et n'est pas engagé au cours des charges menées par les dragons français.

Le général NansoutyLe 2 décembre, le 2e cuirassiers, qui fait partie de la Réserve de cavalerie (toujours la 2e brigade - Houssaye (4)), est déployé sur la droite de l'infanterie de Lannes, au sud du Santon et à l'ouest de Blasowitz. Il n'a cependant ce jour là que 304 sabres, en raison de la longue campagne, et des divers détachements. L'engagement survient lorsque Murat, devinant que la cavalerie russe s'épuise dans son attaque contre les dragons français, lance dans la mêlée les 1e et 2e divisions de cavalerie de réserve (Nansouty et d'Hautpoul (5)). Les combats qui vont alors se dérouler assureront la réputation de la cavalerie lourde française pour plus d'une décade.

C'est Nansouty qui s'avance le premier, soutenu par d'Hautpoul. Les premiers à entrer dans la mêlée sont les carabiniersLe général d'Hautpoul de la 1e brigade (Piston (6)), qui s'engagent contre les dragons russes Tver. La charge des carabiniers explose littéralement les cavaliers russes.  Obliquant vers le sud-est, la division fait face à un nouvel obstacle : les hussards Elisabethgrad et les dragons Chernigov. Les deux formations françaises, renforcés par les 2e et 3e cuirassiers rentrent au contact, mais les Russes sont bientôt repoussés. Mais Nansouty, s'apercevant de l'approche de nouveaux cavaliers ennemis, s'empresse alors de rappeler ses cavaliers, les reformant derrière les fantassins de Caffarelli.

Sous leur protection, il forme ensuite trois colonnes, avec les 1er et 2e carabiniers et le 2e cuirassiers en 1e ligne, et les 9e, 12e et 3e cuirassiers en seconde ligne. Les fantassins de Caffarelli, dans un ordre parfait, ouvrent alors leurs rangs, et la masse d'acier se met de nouveau au trot, avançant à la rencontre des cavaliers russes. Un témoin se rappellera cette scène, unique dans les guerres napoléoniennes, de dix régiments de cavalerie lourde chargeant sur une seule ligne "comme s'ils étaient passés en revue par un Inspecteur général" ! La batterie attelé ouvre alors le feu contre les cavaliers russes, et les cuirassiers chargent, par trois fois, les dragons Chernigov, les hussards Elisabethgrad et les dragons Kharkov. La première ligne russe est mise en déroute et renvoyée sur la seconde, et, après 4 à 5 minutes d'une furieuse mêlée, la cavalerie russe se disperse sur le champ de bataille, avec de lourdes pertes.

Le 2e cuirassiers perd ce jour-là 1 tué et 17 blessés. Après la bataille, le colonel Yvendorf est promu général de brigade, et le chef d'escadron Chouard (7) devient le nouveau colonel. Une courte période de paix s'installe. Le 31 août 1806, un décret impérial fixe l'effectif du régiment à 820 sabres et 831 chevaux. 

C'est ensuite la campagne de Prusse. Mais le 2e cuirassiers ne participe pas à la bataille d'Iéna, et seulement à la première partie de la poursuite des corps d'Hohenlohe et de Blücher (jusqu'au 25 octobre seulement). Il cantonne ensuite à Varsovie, durant le début de l'hiver 1806-1807.  Au début de la campagne d'hiver de Pologne, la division Nansouty rejoint la Grande Armée, mais échappe au massacre d'Eylau.  C'est le général de brigade Doumerc (8) qui commande ensuite la division (formée des 2e et 9e cuirassiers), pour la campagne de juin. Le régiment est présent à Guttstadt, puis Heilsberg, arrivant sur  le champ de bataille de Friedland aux premières heures du 14 juin 1807. Il participe aux combats autour d'Heinrichsdorf, mettant plusieurs fois en déroute la cavalerie russe d'Uvarov, effectuant pas moins de 15 charges.

Partie avant d'une cuirasse de cuirassiers français (trouvée à Aderklaa) sur la quelle on distingue un trou. Musée de Wagram. Photo : OuvrardCasque de cuirassier du 2e régiment de cuirassiers (à Essling et Wagram, fait partie de la cavalerie de réserve de Bessières, 1e division Nansouty, brigade Doumerc) - Cuirasse complète de cuirassier - 1809 Musée de Wagram - Photo : OuvrardDurant la campagne de 1809, le 2e cuirassiers fait toujours partie avec le 9e cuirassiers, de la brigade Doumerc. Il est à Eckmühl, puis à  Ratisbonne (où a à combattre les uhlans Merveldt, puis les cuirassiers Hohenzollern et Ferdinand, conduits par le prince de Hessen-Combourg) . Ce jour là, le 2e cuirassiers, commandé par le colonel Chouard, fait prisonniers 200 autrichiens qui s'étaient fortifiés dans un village. Du 22 au 23 avril, il a à déplorer 3 officiers et 22 soldats tués ou blessés.

Le régiment rejoint ensuite Vienne, mais il ne participe pas à la bataille d'Essling, restant en réserve dans l'île Lobau (mais le chirurgien-major du régiment, Bigarre, donne les premiers soins à Lannes, juste après son transfert dans l'île). A Wagram, il participe à la charge contre le centre autrichien, envoyé à la jonction du 3e corps de Kollowrat et la réserve de Liechtenstein. Tout d'abord couronnée de succès, cette charge est cependant arrêtée par le feu meurtrier de l'artillerie autrichienne et les tirs des grenadiers, et la division Nansouty doit reculer à l'intérieur des lignes françaises.

Ce sera l'unique action du régiment durant cette bataille, au cours de laquelle il perd 7 officiers et 81 soldats tués ou blessés. 

La campagne achevée, le régiment cantonne deux années durant en Allemagne. Le 7 septembre 1811, le colonel Rolland (9) prend le commandement du 2e cuirassiers. Un nouveau décret impérial, du 18 janvier 1810, avait fixé l'effectif à 960 sabres.

Lorsque la campagne de Russie commence, le régiment est intégré au 1er corps de Réserve de cavalerie (1e division de cuirassiers - général Saint-Germain - 1e brigade - général Bessières (10)). Il est fort de 992 cavaliers. A Ostrowo, il charge l'infanterie russe, lui faisant 200 prisonniers. A Borodino, le régiment se distingue à l'attaque de la redoute Semenowskaya. Mais le 2e cuirassiers sera emporté dans le désastre de la retraite de Russie: seuls 14 officiers, 57 soldats et 21 officiers rejoindront le Niémen

Colonels tués ou blessés à la tête du 2e régiment de cuirassiers.

Chef-de-Brigade Radal: blessé le 15 juillet 1798
Colonel Yvendorff: blessé le 2 décembre 1805
Colonel Rolland: blessé le 16/18 octobre 1813
Colonel Morin: blessé le 14 février 1814 / mort de ses blessures le 20 février 1814
Colonel Grandjean: blessé le 18 juin 1815

Officiers tués ou blessés en service (1805-1815)

Officiers tués : 8
Officiers morts de leurs blessures : 4
Officiers blessés: 66

Au début de la campagne de 1813, le 2e cuirassiers fait partie de la 1e brigade (Berckheim (11)) de la 1e division de grosse cavalerie (Bordesoulle (12)). Il est composé de 9 officiers et 169 soldats, sous les ordres du colonel Rolland. Il est à Bautzen, à Dresde, où il charge la division Metzko, lui faisant plusieurs prisonniers.  Il agit ensuite en support de la division Dubreton (13), effectuant une charge qui brise deux carrés autrichiens.  A Wachau, le colonel Rolland perd une jambe au cours d'un engagement contre les cosaques, après avoir conduit une charge qui repousse un bataillon russe du corps d'Eugène de Wurtemberg et permet la prise de 26 canons. Mais le régiment n'est pas à Leipzig. Le 28 octobre 1813, le colonel Morin (14) prend le commandement du 2e cuirassiers. (15)

Au début de la campagne de 1814, le 2e cuirassiers est intégré au 3e régiment provisoire de grosse cavalerie, en même temps que les 3e, 6e, 9e, 11e et 12e cuirassiers. Il compte alors 13 officiers et 101 cavaliers. Il est à La Rothière et Champaubert, où, par une charge vigoureuse, il met en déroute une colonne d'infanterie russe. A Vauxchamps, deux charges auxquelles le régiment prend part, mettent l'infanterie prussienne en déroute. Le 20 février, le 2e cuirassiers est intégré à la 1e brigade (Thiry (16)) de la division de cuirassiers (Bourdesoulle) du corps de cavalerie placé sous les ordres de ce même Bourdesoulle. A Athies, il est pris dans la déroute de la cavalerie française, chargés par la cavalerie prussienne. A La Fère Champenoise, il doit s'incliner devant la cavalerie russe. Après la bataille de Paris, le régiment n'a plus que 5 officiers et 54 cavaliers.

Durant la Première Restauration, le 2e cuirassiers est renommé  Régiment de la Reine, avec, théoriquement, 42 officiers et 602 cavaliers.

Au début de la campagne de 1815, le 2e cuirassiers fait partie, avec le 3e cuirassiers, de la 2e brigade (Donop (17)), de la 2e division de réserve de cavalerie (Roussel d'Hurbal (18). Il est fort de 21 officiers, 214 cavaliers et 247 chevaux, répartis en trois escadrons. Il est commandé par le colonel Grandjean. Le 3 juin, la brigade passe sous le commandement de Kellermann, dans le 3e corps de réserve de cavalerie.  Il semble qu'il soit resté, à Quatre-Bras, en réserve, ne participant pas à la célèbre charge de Kellermann. 

Waterloo voit la fin de l'époque héroïque du 2e cuirassiers, dans la boue et le sang du Mont-Saint-Jean. Le régiment prend part à la seconde phase des charges de la cavalerie française, avec talent et héroïsme, subissant de lourdes pertes, sans résultat. Au soir de la bataille, il ne comprend plus que 7 officiers, 116 cavaliers et 117 chevaux.

Durant la Deuxième Restauration, le régiment est une nouvelle fois re-baptisé et prend le nom, le 16 juillet 1815 de Cuirassiers du Dauphin.


(1) Jean-Frédéric Yvendorff, 1751-1816.

(2) Il recevra un sabre d'honneur pour cette action.

(3) Antoine-Louis Decrest, comte Saint-Germain, 1761 - 1835. Resté célèbre par sa charge à la bataille d'Essling.

(4) Armand Lebrun, comte de La Houssaye - 1768-1846. Il sera grièvement blessé á la Moskova et fait prisonnier par les Russes.

(5) Jean-Joseph-Ange comte d'Hautpoul, 1754 - 1807. Il meurt peu après Eylau, des suites de ses blessures.

(6) Joseph Piston, 1754 - 1831

(7) Louis-Claude Chouard, 1771 - 1843.

(8) Jean-Pierre Doumerc, 1767 - 1847.

(9) Pierre Rolland, 1772 - 1848.

(10) Bertrand Bessières, 1773 - 1854. C'est le frère du maréchal.

(11) Sigismond-Frédéric Berckheim, 1772 - 1819

(12) Etienne Tardif de Pommeroux, comte de Bordesoulle, 1771 - 1837.

(13) Jean-Louis Dubreton, 1773 - 1855.

(14) Pierre-Nicolas Morin, 1756 - 1827

(15) Il est nécessaire de rappeler aussi le rôle que joua le 2e cuirassiers lors de la défense de Hambourg, par le maréchal Davout. Ce dernier avait formé trois régiments provisoires de cuirassiers, et le 3e fut composé de cavaliers provenant de deux escadrons du 2e cuirassiers, qui furent envoyés à Hambourg durant le mois de juin 1813 pour être équipés. Parfaitement formé par Davout, l'armistice ne leur permit cependant pas d'être employés.

(16) Nicolas-Martin Thiry, 1769 - 1827.

(17) Frédéric-Dominique de Donop, 1773 - 1815 (il disparut à Waterloo, après avoir été blessé et renversé de cheval)

(18) Charles-Alexandre-Louis Roussel de Saint-Rémy, 1763 - 1849.