Oberst Josef Smola (in Austrian Commanders of the Napoleonic Wars - David Hollins - 2004)

Josef Smola

(General-Major)

1764 - 1820


Joseph Freiherr von Smola naît à Teplitz, en Bohème, le 12 juin 1764 (ou le 3 juillet, selon les sources). A 16 ans, il entre dans le 1er régiment d'artillerie, comme canonnier, mais est bientôt transféré dans l'école des Bombardiers (Bombardier Schule)

Devenu Ober-Lieutenant d'artillerie (une promotion relativement rapide compte tenu des conditions d'avancement prévalant alors), ainsi qu'instructeur, il participe à la guerre contre les Turcs, étant au siège de Tabacz en 1788, puis à celui de Belgrade. 

Josef Smola dirigeant une batterie à Neerwinen (in Austrian Napoleonic Artillery 1792-1815 - Dave Hollins - 2004)Durant la campagne de 1793, on le voit à Aldenhoven (1er mars) (1), Tongern et Tirlemont (16 mars) (2), combat au cours desquels son utilisation rapide et ciblée des pièces d'artillerie contribue efficacement au résultat en faveur des Autrichiens.  Il est ensuite à Neerwinden (18/19 mars) (3), où il se fait de nouveau remarquer par son esprit d'initiative (sa remarquable conduite lui vaudra, le 7 juillet 1794, la Croix de Chevalier dans l'Ordre de Marie-Thérèse). Cette même année 1793, il est à Löwen (Pellenberg - 22 mars) (4), Etreux, près de Valenciennes (1er mai), Preßeau (3 mai), Famars (23 mai) (5), à la prise du camp de César, le 7 août (6), à Mons le 8 octobre, à Wattignies, les 24 et 27 octobre (7), à Menin le 21 octobre (8) et à la prise de Marchiennes le 30 octobre (il contribue fortement à la défaite des Français, qui perdent 2 000 hommes et 12 pièces d'artillerie. 

En 1794, il est présent de nouveau dans de nombreux combats, notamment à celui de Landrecis (19 avril) (9) et au siège de la même ville (21-30 avril), ainsi que sur la Marque. Le 22 mai il est à Fleurus (10). C'est durant cette dernière bataille qu'il est blessé. 

Il est capitaine-lieutenant  en 1796/1797. Il participe à la défense d'Ehrenbreitstein, 71 jours durant, du 9 juin au 17 septembre.

Devenu capitaine, Smola participe, en 1799, à la première bataille de Zurich, où il dirige un groupe de plusieurs batteries qui empêchent les Français de passer la Limnat, à Oettingen, puis à la prise de Mannheim, le 18 septembre, où il détruit les ponts sur le Rhin, infligeant de lourdes pertes aux Français (2 généraux et 1800 soldats faits prisonniers).

En 1800, il est à Engen (3 mai) (11), puis à la bataille de Mösskirch (5 mai) (12) durant laquelle il est sévèrement blessé au pied. Ceci ne l'empêche pas d'être à à Neuburg (27 juin) (13). La paix venue, il rejoint l'école des Bombardiers comme professeurs

Lorsque la guerre reprend en 1805, il est major, et participe à la campagne en Italie. A Caldiero, les 29/31 octobre, c'est lui qui commande l'artillerie de l'aile gauche autrichienne (18 canons, 8 obusiers).

C'est à la tête de l'artillerie du IIIe corps qu'il participe,  durant la campagne de 1809, à la bataille de Landshut (16-21 avril), de Thann (19 avril), de Regensburg (Ratisbonne - 23 avril), où il gagne ses galons de colonel. Il est, les 21/22 mai, à Aspern, au poste du FML Rouvroy qui n'est pas encore arrivé, et, une nouvelle fois, son utilisation rationnelle et efficace de l'artillerie joue un grand rôle dans le déroulement de la bataille, notamment lorsqu'il met en position 192 canons. Au cours de la bataille, il a un cheval tué sous lui. A Wagram (5/6 juillet) et à Znaïm (10/11 juillet), il reprend la place du FML Rouvroy, cette fois-ci blessé, à la tête de l'artillerie autrichienne.

Durant la campagne de 1813, devenu major général, il est nommé directeur de l'artillerie en Italie et prend part à la prise de la citadelle de Trieste (2-28 octobre), puis aux combats de San-Martino. L'année suivante, il est à la bataille du Mincio (8 février 1814).

En 1815, il est de nouveau en Italie, puis dans le sud de la France. 

Josef Smola meurt cinq années plus tard, le 20 novembre 1820, à Vienne, âgé seulement de 56 ans. Il avait participé à 33 batailles et 7 sièges.


La caserne de Gross-Enzersdorf, près de Vienne, porte le nom de Smola-Kaserne.

 

(1)  Les Français perdent 2000 tués et blessés, 300 prisonniers, 7 canons - les Autrichiens seulement 50 tués et blessés !

(2) Victoire française sur les Autrichiens

(3) Victoire de l'avant-garde du FM Cobourg, commandée par l'archiduc Charles,  su les Français de l'Armée du Nord, sous les ordres de Dumouriez. Les Français perdent 4 000 tués ou blessés, 1 000 disparus ou prisonniers (plus environ 6 000 déserteurs !), 30 canons, les Autrichiens déplorant de leur coté 97 officiers et 2 762 tués, blessés ou manquant.

(4) Victoire autrichienne.

(5) Victoire des Alliés (Autriche-Angleterre-Hanovre) contre les Français de Lamarche

(6) Au nord-est de Cambrai. Victoire alliée (Cobourg) sur les Français (Kilmaine)

(7) Victoire des Français (Jourdan) sur les Alliés (Cobourg). Les premiers perdent 5000 hommes et 30 canons, le Autrichiens 3 000.

(8) Victoire française (Souham) sur la garnison alliée (Erbach)

(9) Vicoie autrichienne (prince d'Orange) sur les Français (Pichegru)

(10) Français (Jourdan - Kléber) et Autrichiens (Cobourg) ne peuvent se départager.

(11) Engen et Stockach. Les Français (Moreau) sont victorieux des Autrichien (Kray)

(12) Nouvelle victoire de Moreau sur Kray

(13) Victoire de Lecourbe sur Kary.