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Promenades Impériales -

Vienne (Autriche)


Vienne en 1785. Le vue est prise du nord, on distingue la cathédrale Saint-Étienne. La Hofburg est en haut. Les remparts sont bien visibles avec leurs défenses en épi.Napoléon séjourna deux fois dans la capitale des Habsbourg : en 1805 et en 1809. Vienne est alors une des trois grandes capitales européennes. Ses  240.000 (environ) habitants se pelotonnent en grande partie à l'intérieur des remparts, que Napoléon, à la fin de son deuxième séjour, fera en démolir, et dont le tracé suivait celui du Ring d'aujourd'hui. Devant  ceux-ci, un glacis sépare la ville de ses faubourgs (par exemple celui de Maria Hilf). Tout autour, un collier de petits villages, Nussdorf, Döbling, Grinzing, Penzing, Hietzing, Semmering, pour n'en citer que quelques-uns, qui seront, au fil des années, peu à peu absorbés par la métropole autrichienne (ils constituent les différents arrondissements actuels, qui conservent cependant, pour le viennois, leurs noms d'origine). 

"La ville de Vienne proprement dite est petite, mais elle est entourée d’immenses faubourgs, cernés d’un simple mur trop faible pour stopper une armée...L’archiduc Maximilien les avait donc abandonnés, retirant toutes ses troupes derrière les fortifications de la ville" (Marbot)

"Vienne (était) entourée d’un puissant mur, de construction régulière et moderne, de fossés profonds et d’un chemin couvert, mais sans ouvrage avancé. Il y a un glacis ouvert, et les faubourgs sont construits à la distance requise par les règlements militaires. Ces derniers sont très étendus, et, depuis l’invasion des Turcs (!), entourés de retranchements, couverts d’ouvrages en maçonnerie. L’ensemble constitue une espèce de camp retranché, fermé par de solides portes" (Savary)

Résidence d'été des Habsbourg, le château de Schönbrunn se trouve donc alors "à la campagne", à une dizaine de kilomètres de la Hofburg, résidence d'hiver. Nombreux sont les princes et autres nobles de la Cour qui ont aussi deux résidences, une à la ville, l'autre à la campagne.

Aujourd'hui, malgré le développement urbain, beaucoup de monuments et de demeures permettent encore d'évoquer le passage de Napoléon, ainsi que de ceux qui en furent les témoins et les acteurs.


Le centre historique 

Vienne - La cathédrale Saint Étienne (Stephansdom)Nous commencerons notre visite, cela va de soi, par le cœur historique de la ville (la "City" comme aiment le dire les viennois), c'est à dire le 1er arrondissement, et plus particulièrement par la place Saint-Étienne (Stephansplatz), dominée par la cathédrale (die "Steffl") et son unique tour. En 1809, durant les batailles d'Essling (attention ! ici on ne parle que d'Aspern !) et de Wagram, des postes d'observations furent installés.

C'est ici que prend place, le 21 janvier 1815, devant l'ensemble des participants au Congrès de Vienne, à l'initiative du prince de Talleyrand, représentant de Louis XVIII, la cérémonie à la mémoire de Louis XVI. Isabey et Moreau ont dessiné le catafalque, érigé au centre de la nef, et flanqué de statues de plâtre représentant la France, l'Europe, la Religion et l'Espoir.

C'est l'évêque de Vienne, Sigismond Anton Hohenwarth qui officie. Sigismond von Neukomm, élève de Joseph Haydn et maître de chapelle de Talleyrand (qui a eu l'idée de cette célébration), a composé un requiem; le testament du roi décapité est lu par le curé français de l'église Sainte-Anne, qui prononce également le sermon.

Au coin de la place, au début de la Kärtner Strasse, se trouve toujours le célèbre Stock-im-Eisen  (littéralement : Tronc dans le fer), ainsi nommé parce qu'au XVIe siècle, les apprentis serruriers venaient y planter un clou, avant de quitter la ville pour faire leur tour d'Autriche. En 1809, les soldats de la Grande Armée en firent autant, comme se le rappelle le musicien Philippe Giraud dans ses Mémoires.

Faisons un petit détour par la Rotenturmstrasse, jusqu'à la Bäckerstrasse. Au n° 8 se trouve l'ancien hôtel Seilern (1722),avec sa façade baroque, à la manière de Hildebrand, où Germaine de Staël habita en 1808. Au bout de la rue, la Dr Ignaz Siepel-Platz, où se trouve l'ancienne Université des Jésuites. Une plaque rappelle le souvenir d'un de ses plus célèbres élèves, Franz Schubert qui, de 1808 à 1813, étudia ici.

Revenons à la Kärtner Strasse, et empruntons la en direction du Ring. Sur la droite, nous trouvons bientôt le Neuer Markt. Là où se trouve aujourd'hui l'hotel Ambassadeur, s'élevait, jusqu'en 1897, le Mehlgrube, immeuble monumental construit (1698), sur des plans de Fischers von Erlach, à l'emplacement d'anciens dépôts municipaux. Le Mehlgrube accueillit, à partir de 1725, de nombreux bals et concerts : le jeune Mozart y fit preuve de ses talents, en 1785 et 1786. Le 20 octobre 1814, la municipalité de Vienne donnent ici un grand bal en l'honneur des participants au Congrès de Vienne. Elle récidive le 17 novembre, et le tsar Alexandre Ier est pris de malaise dans la soirée.

Tournons à gauche, dans la Johannesgasse, afin d'admirer, au n° 5, la très belle façade du palais Questenberg-Kaunitz (1701 - 1723). Il abrita l’ambassade de France de 1802 à 1816. Durant l'époque napoléonienne, séjournèrent  ici : Talleyrand du 23 septembre 1814 au 10 juin 1815, lors du Congrès de Vienne ; le général Rapp, ainsi que le général Antoine Andreossy, gouverneur de la ville de Vienne, en 1809.

Continuant notre route par la Seilergasse, que nous empruntons sur la droite, nous atteignons la Schwarzenberg Strasse, prolongée, au-delà du ring, que nous traversons, par la Schwarzenberg Platz, dominée par la statue équestre du Feldmarschall Charles Philippe, prince Schwarzenberg (1771 - 1820), commandant en chef de l'armée principale des Alliés à la bataille de Leipzig (1813). La statue en bronze est l'œuvre du sculpteur Ernst Julius Hähnel (1867). 

Vienne - Schwarzenberg PlatzDe l'autre coté de la place, le palais qui porte son nom et qui fut sa propriété, le palais Schwarzenberg.

Musée Historique de la ville de Vienne

Au milieu de la place, nous empruntons, sur notre droite, la Lothringerstrasse, qui nous permet d'atteindre, niché au pied de la cathédrale Saint-Charles, le musée de la ville de Vienne (Historisches Museum der Stadt Wien , Karlsplatz n° 4). 

Au 2e étage se trouvent des souvenirs de l’époque révolutionnaire et impériale dont 

Nous reprenons notre chemin, empruntons bientôt le Ring, laissons l'Opéra sur notre droite, et continuons vers la Hoftor, longeant ainsi le Burggarten, et les statues de Goethe (oeuvre de Edmund Hellmer - 1900), et de Schiller (Johann Schillings - 1876), cette dernière située de l'autre coté du Ring, sur la Schillerplatz.  

Comme son pendant le Volksgarten, de l’autre coté de la Burgtor, le Burgarten fut dessiné sur l’emplacement des remparts détruits en 1809 sur les ordres de Napoléon.
Durant l’occupation de 1809, la censure fut supprimée et les œuvres de Schiller de nouveau présentées.

En face de Hoftor, les deux grands Musées : celui des beaux-Arts (Kunsthistorisches Museum) renferme une des quatre copies du célèbre tableau de David (1800) : Bonaparte franchissant le Grand Saint-Bernard.

Vienne - Statue équestre de L'archiduc CharlesPassant sous la Burg Tor, nous pénétrons sur la Helden Platz (place des Héros) au centre de laquelle domine la statue équestre représentant l’archiduc Charles à la bataille d’Aspern (Essling), tenant à la main le drapeau du 15e régiment d'infanterie de Zach, qu’il conduisit au feu. La statue en bronze est l’œuvre du sculpteur Anton Dominik Fernkorn (1860), qui réalisa également le célèbre Lion d'Aspern.

La Hofburg 

La place est largement dominée par l'imposant Neu Burg (Nouvelle Hofburg - -  généralement appelée simplement Hofburg). La salle des cérémonies (construite en 1804 par l'architecte Louis de Montoyer) fut le siège de très nombreux évènements lors du Congrès de Vienne.

Congrès de VIENNE (septembre 1814-juin 1815). Les puissances alliées, après avoir vaincu Napoléon et réglé le sort de la France, ne pouvaient ni ne voulaient ramener purement et simplement l'Europe à ses cadres politiques et territoriaux d'avant la Révolution. Un certain nombre de décisions de principe avaient déjà été prises lors de la signature (30 mai 1814) du premier traité de Paris, qui rétablissait la paix et ramenait la France à ses limites de 1792; six articles secrets y stipulaient notamment que le sort des territoires récupérés serait réglé dans un congrès « et sur les bases arrêtées par les puissances entre elles », et cette distribution était esquissée à grands traits, conformes, du reste, à ce qui avait été admis dans les discussions antérieurement tenues à Langres, au mois de février. Toutefois, il restait à préciser et mettre en forme cette esquisse, et aussi à régler bon nombre de questions restées en suspens. Tout cela devait être l'œuvre du grand congrès général où l'on se donnerait au moins l'apparence de consulter les intéressés. Metternich, comme ministre de l'empereur d'Autriche, fut le principal metteur en scène de cette grande représentation qui se tint à Vienne d'octobre 1814 à juin 1815. Pour occuper les centaines de princes et de diplomates réunis dans la capitale autrichienne, se succédèrent revues militaires, représentations théâtrales, concerts, bals, fêtes de tous genres, si bien que le vieux prince de Ligne sut y trouver l'occasion d'un de ses derniers bons mots : « Le congrès ne marche pas, il danse. »

Passant sous les arcades, on atteint ensuite l'Alte Hofburg (Ancienne Hofburg). Ici, nous visiterons : 

a) Les appartements impériaux (Kaiserliche Appartments), entrée à gauche dans la rotonde.

b) Le trésor du palais impérial (Schatzkammer -  entrée dans la cour des Suisses (Schweizerhof ).
  • salle 4 : portrait de l’empereur François Ier par Amerling (1832).

  • salle 9 : souvenirs napoléoniens

o       le célèbre berceau d'apparat du roi de Rome Prud’on, Roguier, Odrot, Thomire), en vermeil, nacre et velours, pesant deux cent quatre vingt kilogrammes et offert par la ville de Paris en 1811 :

Quatre pieds en forme de cornes d'abondance, sur lesquels prennent appui des génies ailés symbolisant la Force et la Justice, servent de support à la cage du berceau. Celle-ci est ajourée de colonnettes de nacre, où sont accrochées des abeilles dorées et à travers lesquelles on aperçoit un capitonnage de velours rouge. Sur chaque côté se trouve un bas-relief représentant le Tibre et la Seine avec les armoiries de Rome et de Paris. Au pied du berceau, un jeune aigle admire l'enfant; à l'opposé une niche, également capitonnée de velours rouge, sert d'appui à un globe terrestre avec l'inscription «offert par la ville de Paris l'an 1811». Au-dessus de la niche, une Victoire ailée tient à bout de bras deux couronnes superposées de lauriers et d'étoiles d'où descendent des voilages de soie à crépine d'or. Une des étoiles, plus grande, est celle de Napoléon avec son chiffre. Marie-Louise fit venir ce berceau en Autriche en 1814 (Philippe de Moustier).

o        deux miniatures sur ivoire, du peintre Isabey (1810) représentant Napoléon et Marie-Louise,

o        un portrait en pied de Marie-Louise par Gérard (1812)

o        un portrait de Napoléon en roi d’Italie, par Appiani (1805) (on le distingue sur la photo ci-contre)

o        un coffre à bijou de Marie-Louise (Brennais/Dupré – 1810)

À la Hofburg logèrent, en 1809, l’Intendant général Daru, le maréchal Bernadotte, les ministres Champagny et Maret. Le roi Maximilien de Bavière y pris logis pendant le Congrès de Vienne.

Dans la cour intérieure de la Alte Hofburg, une statue en pied représente l’empereur François I d’Autriche , le... beau-père de Napoléon ! 

De la Heldenplatz, il n'y a qu'un pas jusqu'à la Ballhaus-platz, l'un des centres politiques du pays, puisque c'est là que se trouve, notamment, la Chancellerie fédérale.  

En 1809, Theobald Bacher, directeur de la police de Napoléon , y a ses bureaux. Durant le Congrès de Vienne (septembre 1814 – Juin 1815) :

au n° 1 demeurait le tsar Alexandre Ier
au n° 2, siégeait la Chancellerie, dirigée par Metternich. Il y donnera de nombreuses réceptions (les "lundis" de Metternich)

Nous quittons la Hofburg par la Michaeler Platz. Au n° 5 de la Herrengasse se trouve le palais Wilczek. Ici habitèrent : 

-          Franz Grillparzer (1791 – 1872), écrivain et directeur des archives de la Cour ;

-          Joseph von Eichendorf (1788 – 1857),  écrivain allemand, ayant parcipé à la « Guerre de Libération » (volontaire au corps de Lützow)

Au coin du Kohlmarkt (n° 11) une plaque rappelle que Joseph Haydn habita sans cette maison, plusieurs années à partir de 1750.

Nous prenons à droite l'Augustiner Strasse, longeant les bâtiments du Manège d'Hiver (où s'exerce la célèbre École Espagnole de Vienne - entrée par la Josefsplatz). 

Il fut le siège de nombreux évènements festifs durant le Congrès de Vienne, comme la représentation de l'opéra Samson, de Haendel, ou le célèbre Carrousel du 23 novembre 1814.

Au-dessus, les Redouten-Säle (qui ont été gravement endommagées par un incendie le 27 novembre 1992 - on ne visite pas).

Le 29 novembre 1814, Ludwig van Beethoven donne ici un concert devant tous les monarques présents à Vienne et six mille spectateurs (!) Au programme, la Septième Symphonie, la Bataille de Wellington à Vittoria (Antoine Salieri dirige la canonnade, Johann Nepomuk Hummel les percussions, tandis que le jeune Meyerbeer s'occupe de la machine à faire le tonnerre !) ainsi que, en première audition, la cantate Der glorreiche Augenblick (le glorieux moment). Cette oeuvre vaudra au musicien, à la fin de la même année, le titre de "bourgeois honoraire de la ville de Vienne". Le concert est un triomphe, même si la symphonie de Beethoven n'a pas fait grande impression, et est répété le 2 décembre.

Josefplatz. 

C'est d'ici que partit la célèbre sortie en luges, le 22 janvier 1815

Cette sortie avait été préparée de longue date par la Cour, mais avait du être plusieurs fois reportée en raison du mauvais temps. Un magnifique cortège, composé de 35 traîneaux de bois et d'or, aux banquettes de velours rouge à pompons dorés, escortés militairement, quitte, d'abord à petite allure, la Josefplatz, traversant la ville, pour ensuite prendre le galop en direction de Schönbrunn, où les attends un grand bal. Une fanfare ouvre la marche, le cortège est mené par le prince Trauttmanndorf, maître de cérémonie. Puis viennent l'empereur accompagnée de la tsarine, le tsar et la princesse Auersperg, le roi du Danemark et la grande duchesse de Weimar, le roi de Prusse et la comtesse Julie Zichy. La tsarine et les sœurs du tsar sont habillées d'hermine, de hautes toques de fourrure et portent des broches en brillants. Les hommes sont bien sûr en uniforme. Les chevaux, la tête ornée de plumes d'autruche, sont protégés du froid par des peaux de tigre

N° 5, palais Pallavicini, ayant appartenu au financier Fries (il décèdera à Paris, ruiné, en 1826), avec ses quatre cariatides dues à l'architecte Zauners. 

Le général Mériage y élu domicile en 1809. 

N° 7, église des Augustins (Augustinerkirche - entrée par la Josefsplatz). 

C’est dans cette église, réservée aux mariages de la famille impériale que fut célébré le 11 mars 1810 (c'est un dimanche, seul jour de la semaine où, en Carême, il soit permis de marier) le mariage religieux de Marie-Louise et de Napoléon, représenté en la circonstance par l’archiduc Charles. Le cortège, qui a été formé dans les appartements impériaux, est passé par le cloître, tendu de vert. L'ordre est précis :fourriers de la Cour, pages, fourriers de la Chambre, écuyers tranchants, chambellans, conseillers intimes, ministres, grands dignitaires, puis les archiducs, deux par deux, le prince de Neuchâtel, le maréchal Berthier (arrivé le 4 mars), l'archiduc Charles, l'Empereur François, enfin l'Impératrice tenant Marie-Louise par la main. Les deux "époux" se passent mutuellement l'anneau au doigt. Mais 12 alliances de différentes tailles ont été préparées pour Marie-Louise, car on ne connaît pas la taille de l'annulaire de Napoléon. Elle les emportera à Paris, lorsqu'elle quittera Vienne, le 13 mars.

Vienne - Église des Augustins - Chapelle des urnesDans l'église :

  • à droite, somptueux tombeau de l’archiduchesse Marie-Christine, fille préférée de Marie-Thérèse, dernière gouvernante des Pays-Bas, qui avait dû fuir à l’approche des armées révolutionnaires. En 1805, son époux, le duc Albert de Saxe-Teschen, fit élever ce monument par le sculpteur Canova;

  • un peu après, sur la droite : chapelle des cœurs (Loretto Kapelle - visite seulement le dimanche matin, après l'office solennel, ou sur rendez-vous), avec 54 urnes contenant les cœurs des Habsbourg ; celle contenant le cœur du roi de Rome est reconnaissable par un ruban tricolore qui entoure l’urne.

Puis nous arrivons sur l'Albertina Platz. Le palais Albertina  doit son nom au prince Albert von Sachsen-Teschen, oncle et père adoptif de l'archiduc Charles. 

 

 

Lorsqu'il meurt, le 10 février 1822, à l'âge de 84 ans, le duc Albert de Saxe-Teschen laisse derrière lui ce qui constitue encore l'une des plus grandes collections de dessins et de gravures du monde.

Il était né le 11 juillet 1738, fils du prince de Saxe Auguste II, futur roi de Pologne, et de l'archiduchesse Marie-Josèphe de Habsbourg. Le 8 avril 1766, il épousa la fille préférée de Marie-Thérèse, Marie-Christine, pour qui il commença ses collections.

Il y a actuellement à l'Albertina, environ 60.000 dessins et un million de gravures.

C'est dans ce palais que mourût l'archiduc Charles, le 30 avril 1847. En 1809, le maréchal Lannes puis le général Oudinot y séjournèrent. 

Le palais renferme aussi le musée Goethe. Objets, lettres, souvenirs, dessins, statues et éditions originales retracent la vie et l'œuvre du grand écrivain allemand.  


A peu près en face se trouve le palais Lobkowitz ( Lobkowitz Platz 2 ), au XVIIIe siècle, un des centres de la vie musicale de Vienne. La première audition de la symphonie "Héroique" de Ludwig van Beethoven, eut lieu ici, en 1803. Masséna s'y établi en 1809, remplacé quelque temps plus tard par Davout. Le général Escorche de Sainte-Croix s'y repose de ses blessures.

 

La crypte des Capucins

Par la Tegetthofstrasse, nos arrivons à la place Neuer Markt, à l'un des angles de laquelle se trouve la Crypte des Capucins (Kapuziner Gruft), accolée à l'église du même nom (Kapuziner Kirche). 

Dans la crypte reposent cent quarante six membres de la famille impériale des Habsbourg. On dit que Napoléon y vint un soir, à la lueur des bougies, se recueillir devant le tombeau de la Grande Marie-Thérèse.

Dans le Franzensgruft se trouvent :

Dans le Toskanagruft, tombeaux des membres de la famille impériale ; parmi ceux-ci :   

Dans la Neue Gruft :

Au n°8 de la place, une plaque indique qu'ici naquit, le 15 avril 1744, le feldmarschal Charles von Schwarzenberg (le palais original fut détruit démoli à la fin du XIXe siècle)

Par le Graben et le Kohlmarkt, nous rejoignons maintenant la Wallnerstrase. En 1809, lors du bombardement de la ville, les toits des palais furent gravement endommagés. On verra :

Vienne - Schotten KircheDe là, par la Herrengasse, nous rejoignons le Freyung , bordé d'un coté par la Schottenkirche (Église des Écossais). 

Le 15 juin 1809 a lieu le service funèbre de François Joseph Haydn , le célèbre compositeur, mort le 31 mai précédant. Dans l'assistance, en particulier, le prince Eugène, Vivant-Denon, ainsi que le commissaire aux guerres Henri Beyle, le futur Stendhal. Impressionné, ce dernier décide d’écrire un livre sur Haydn, Lettres sur Haydn, qui sera sa première oeuvre (1814).

Par la Schottengasse, nous atteignons rapidement le Schotten Ring, que nous descendons vers le Donau Kanal. Bientôt, après la Bourse, la Deutschmeister Platz, sur laquelle se dresse le monument élevé à la mémoire des combattants autrichiens. De part et d'autre de la statue centrale, se trouvent les statues :

Longeant le canal du Danube, nous retrouvons bientôt le Stuben Ring, où se dresse la statue équestre du Feldmarschall Josef Radetzky , oeuvre de Kaspar Zumbusch (1891).