Promenades Impériales - Vienne (Autriche)


Les arrondissements

Le point de départ de notre promenade est la Schwarzenberg Platz. Laissant à droite le bel édifice de l'ambassade de France, nous empruntons la Prinz Eugen Strasse (il s'agit bien sûr du prince Eugène de Savoie), pour arriver à l'entrée latérale du Belvédère supérieur (l'entrée par le Gürtel, plus loin, permet d'avoir une belle vue sur le palais et la superbe grille).

Jacques-Louis David. Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard (1801)Le retour de l'empereur François Ier à Vienne.Le passionné d'histoire napoléonienne devra savoir que deux des musées installés dans les deux palais présentent quelques oeuvres s'y rattachant :

  • une des cinq copies que Jacques-Louis David fit, avec les artistes de son atelier, de son célèbre "Bonaparte franchissant les Alpes au grand-Saint-Bernard" (le "prototype" est à la Malmaison, les autres copies au château de Charlottenburg, Versailles - 2 - Milan - Belvédère inférieur (voir l'étude de Philippe Osché)
  • Une sculpture de Leopold Kielsing, "Mars et Vénus avec Amour, allégorie du mariage de Marie-Louise et Napoléon - Belvédère inférieur;
  • Un tableau de Johann-Peter Krafft montrant l'entrée de l'empereur François Ier après la paix de Paris, le 16 juin 1814 (maquette des trois tableaux se trouvant à la Hofburg, dans la salle d'audience - l'un des deux autres représentant le retour de l'Empereur de Pressbourg en 1809) - Belvédère supérieur;
  • Du même Johann-Peter Krafft, ses célèbres Départ et Retour du soldat territorial - Belvédère supérieur;
  • Un portrait de l'empereur François Ier par Friedrich von Amerling - Belvédère supérieur;

Pour revenir à la Schwarzenberg Platz, nous pourrions faire un détour par l'Argentiner Strasse. Au n° 29 se trouvait, en 1809, les quartiers du maréchal Berthier (l'immeuble vient d'être démoli). Napoléon lui rendra ici quelques visites, incognito. De là, nous rejoignons, par la Lothringerstrasse, le Heumarkt, puis le Vordere Zollamts-Strasse, le canal du Danube, que nous longeons jusqu'au Rotondenbrücke. 

A droite, voici la Rasumofskygasse. Au 25, se trouve le palais du même nom, construit sur les ruines de celui qui, élevé en 1806 par Louis Montoyer, fut totalement détruit par le feu, dans la nuit du 31 décembre 1814, au cours de l'une des magnifiques fêtes organisées durant le Congrès de Vienne. L'incendie détruisit les magnifiques collections de peintures et d'objet d'art rassemblées ici par le prince Andreas Rasumofsky, ambassadeur russe à Vienne. En décembre 1808, avait eu lieu ici, dans la salle de musique, la première audition de la Ve symphonie de Beethoven. Le général Lasalle logea en ce lieu lors de son séjour à Vienne en mai et juin 1809.

Endommagé durant la dernière guerre, le palais a été reconstruit depuis. Une partie des bâtiments sont actuellement occupés par l'Institut Géologique.

Le Musée de l'Armée

Rejoignons le GürtelVienne - Le Musée de l'Histoire Militaire (photo : Ouvrard) , que nous empruntons sur notre gauche pour rejoindre l'Arsenal, et ses bâtiments roses reconnaissables de loin. Il fut construit de 1849 à 1856, la Révolution de 1848 ayant montré la nécessité d'installations militaires, propres á tenir en échec une nouvelle révolte populaire. Il est considéré comme une oeuvre d'art total de l'historicisme, mais aussi comme le représentant de la dernière époque impériale de l'architecture à Vienne.

Ses murs hébergent le Musée de l'Histoire de l'Armée (Heeresgeschichtliches Museum). Construit en 1850-1857, ce fut alors le premier musée de Vienne.

Andreas Hofer (photo : Ouvrard)- Archiduc Charles de Habsbourg  
- Feldmarschall Schwarzenberg,  

- Andreas Hofer
(le patriote tyrolien)  
- Feldmarschall Jérôme Colloredo-Mansfeld
,  
- Feldmarschall Dagobert Wurmser
,  
- Feldmarschall Charles de Croix de Drumez, comte de Clerfayt
,  
- Général Vincent Bianchi
, duc de Casalanza en 1815 ; attaché à l’état-major de Wurmser en 1796, il fut fait prisonnier à Rivoli, devint colonel en 1800. Il lutta au Monténégro en 1804 et sauva la cavalerie au­trichienne de la capitulation d’Ulm. Il se distingua en 1809 à Aspern et servit en 1812 sous Schwarzenberg en Russie, puis à Dresde, Kulm et Leipzig. Il s’empara de Mâcon et de Lyon en 1814 ; en 1815, il refoula Murat de Tolentino.  
- Général baron Paul Kray de Krajowa
. Il servit en second sous Mélas en Italie et se distingua à Vérone, Legnano, Magnano, reprit Mantoue en 1795. Envoyé en Allemagne il fut battu par Moreau à Engen, Biberach et Memmingen. Il se retira alors en Hongrie.  

- salle Radetzky, consacrée à la période allant du Congrès de Vienne (1814-1815) et la bataille de Königgrätz (3 juillet 1866). Elle contient également une vitrine avec des souvenirs du roi de Rome:

- Une épée, qui avait appartenu au précepteur du roi de Rome;
- Une médaille en argent le représentant en empereur des français, avec, à l'avers, la légende "Napoléon II/empereur des français"; au revers :"né en 1811/proclamé par les chambres en 1815/mort 1832";
- Une lithographie  (Wolf) montrant le duc de Reichstadt participant à des exercices avec son régiment, sur le glacis (aujourd'hui : Alsergrund);
- Une aquarelle, le montrant menant une charge près de la Croix à la Fileuse (aujourd'hui en haut de la Triester Strasse)
- Une aquarelle de Daffinger (1831) le représentant dans son uniforme d'officier hongrois (60e d'infanterie - Wasa)
- Le chapeau d'officier du duc de Reischstadt

Annonce de la bataille de Leipzig- salle de l’archiduc Charles, consacrée aux guerres révolutionnaires et de l'Empire. On y trouve, en particulier :

Le manteau de Chouvarov (photo : Ouvrard)- des mannequins de soldats de l’armée autrichienne, 
- des drapeaux français pris par l’armée autrichienne durant les guerres de la Révolution et de l’Empire (par exemple celui de la 80e demi-brigade - capturé en 1796 - et celui du 20e de dragons - capturé en 1813), 
- le manteau du comte Chouvalov, commissaire russe chargé d’escorter (avec un commissaire autrichien)  Napoléon de Fontainebleau à l’île d’Elbe, et que l’empereur revêtit dans la vallée du Rhône pour se dissimuler à la foule, 
- des tableaux, gravures, armes, décorations, etc..On remarquera en particulier :

- Tableau d'Alfred Adam : la prise du fort de Malborghetto
- Aquarelle de C. Fischer : la bataille de Kulm (30 août 1813)
- Tableau de Höchle : les Alliés traversant les Vosges
- Tableau de Krafft : l'archiduc Charles à la bataille d'Aspern (à comparer avec la statue équestre de la Helden Platz)
- Tableau de Krafft : le prince Schwarzenberg annonçant la victoire de Leipzig

- Clés de la ville de Lyon (exécutées en 1807, lors d’une visite de Napoléon), et copies (les originaux ont été rendus à la France en 1924) de celles de  Langres et de Troyes, remises aux  Alliés en 1814

- sur l'un des murs, peinture représentant l'empereur François et son état-major à la bataille d'Aspern.

Notre visite terminée, nous pourrons, si le temps nous le permet, nous restaurer dans le pittoresque "Beisl" situé à l'entrée principale de l'Arsenal. 

Le Cimetière Central

D'ici, nous pouvons aisément, en empruntant de nouveau le Gürtel, vers la voie rapide circulaire ("die Tangente"), la Landstrasser Hauptstrasse, puis le Rennweg (au n° 27, l'actuel palais Metternich, sur l'emplacement duquel se trouvait la "Villa Metternich" où le prince donna de fabuleuses réceptions durant le Congrès de Vienne), enfin la Simmeringer Hauptstrasse, aller jusqu'au Cimetière Central ("Zentral Friedhof").

Quittant le cimetière, nous reprenons la Simmeringer Hauptstrasse. Au n° 2 de la Enckplatz, le musée de l'arrondissement (Bezirkmuseum) offre quelques évocations de la bataille d'Essling (Aspern).

Vienne. Monument Andreas Hofer sur la Südtiroler Platz (photo : Ouvrard)Nous reprenons le Gürtel, en direction de Schönbrunn, faisant une courte halte Südtiroler-Platz, où l'on remarquera :

  • mémorial Andreas Hofer Oeuvre de Jakob Adlhart, inauguré en 1978. La face avant porte, au-dessus du nom d’Hofer, un aigle impérial. Sur la face opposé, une forteresse. Sur l’un des cotés, un poème à la mémoire du héros tyrolien.  
  • sur la façade de l’immeuble à l’angle de la place et de la Favoriten Strasse (au 47), une grande PC portant l’inscription : « Non loin d’ici vécu Jakob Eschenbach. En 1809, il cacha deux canons dans son jardin. Il fut trahi par un troisième. Il mourut ici le 26 juin 1809. » En réalité sa maison se situait Favoritenstrasse 6, et Eschenbach fut exécuté le long du mur de la Jesuitenhof, qui se trouvait dans la Rathgasse, au bas de la Mariahilfer Strasse. 
  • le bâtiment situé à droite du monument a été baptisé « Andreas Hofer-Haus » ; 
  • en face, un autre est dénommé « Pater Innerkofler-Hof », du nom d’un autre héros tyrolien. 
  • à l’angle opposé, des fresques sur la façade de l’immeuble qui fait face au Gürtel, deux grandes fresques représentent des paysans tyroliens.

Le château de Schönbrunn

Le château de Schönbrunn - Lythographie de Bohacz (1740)Continuant notre route, nous longeons bientôt la Wien (dans le cours de laquelle le métro s'est fait son chemin) et arrivons bientôt au château de Schönbrunn. Laissant notre voiture au parking (mais on peut également venir du centre de la ville en empruntant le métro - ligne U4, station Schönbrunn) nous franchissons les grilles qui donnent accès à la cour d'honneur. On dit souvent que les deux aigles surmontant les deux petits obélisques ont été placés là sur l'ordre de l'Empereur Napoléon : ce n'est qu'une légende, comme on peut s'en convaincre sur une gravure du peintre Bohacz datant de 1740.

Vienne - Le château de SchönbrunnCette célèbre demeure servit de résidence d’été aux souverains de la maison de Habsbourg ; à l’origine, l’ensemble était en dehors de Vienne, aujourd’hui ces lieux font partie du XIIIe arrondissement. Son aspect actuel date de sa dernière restauration de 1696 à 1713, sur les plans de l’architecte J.-B. Fischer von Erlach. La Grande Marie-Thérèse le fit achever entre 1744 et 1749 sur les plans de N. Pacassi et c’est elle qui fit bâtir la célèbre Gloriette pour commémorer la victoire des troupes autrichiennes sur les Prussiens du Grand Frédéric, à la bataille de Kolin en 1757.

Napoléon séjourna à Schönbrunn à plusieurs reprises, du 14 au 16 novembre, puis du 12 au 28 décembre 1805, et du 10 mai au 16 octobre 1809 (avec des interruptions).

Le château de Schönbrunn - La chambre de NapoléonDans le cadre de la visite du château, on remarquera notamment : 

Le château de Schöbrunn - La cour d'honneurla grande cour, côté jardin, où eurent lieu de nombreuses parades, principalement de la Garde Impériale. C’est ici, que le 12 octobre 1809, le jeune Frédéric Staps tenta d’assassiner l’Empereur;

 

 

 

Le très joli petit théâtre rococo du château vit deux fois la visite de Napoléon, en 1809. 

Le 11 août, on joue Molinara au théâtre de Schönbrunn. Napoléon est présent dans la loge de gauche. Des gendarmes occupent les jardins. Au parterre ont pris place d'élégantes femmes, derrière lesquelles se trouvent des officiers. Dans les galeries, les maréchaux et les généraux. L'empereur observe de sa lorgnette les spectateurs, lit attentivement dans un livre, prend des prises, mais ne semble pas très intéressé par ce qui se passe sur la scène ! 

Une autre fois, il assistera à une représentation de "Phèdre" (traduit par Schiller) par les acteurs du Burgtheater (la première avait eu lieu un an auparavant...). Napoléon est très impressionné par le jeu de Madame Weißthurn, qui joue le rôle titre, et le lui dit après la représentation. Il lui fera parvenir une cassette avec 3.000 francs.

L’arcade qui sépare, à droite, le château des communs, donne accès à l’ancienne remise impériale (Wagenburg), qui abrite aujourd’hui le musée des “Voitures impériales”, il n’en contient pas moins de soixante, en particulier :

Vienne - Musée des carrosses - Carrosse du couronnement de Napoléon Ier en roi d'ItalieBerline d'apparat à quatre places, construite en 1805 par le carrossier Jacquin pour le couronne- ment de l'empereur en roi d'Italie. La caisse, originairement dorée, aujourd'hui laquée de cou- leur noisette est suspendue par des courroies de cuir à des ressorts d'acier se terminant en forme de col de cygne. Une frise laquée noire décorée alternativement de cornes d'abondance, d'attributs guerriers et de médaillons dorés contenant des camées peints, court en dessous de huit larges fenêtres à encadrement laqué noir et rinceaux dorés. Les arêtes de la voiture sont sculptées et dorées. L'intérieur est capitonné de velours noir à passements d'or. La couronne de fer des rois lombards, un sceptre et des branches de lauriers, sont brodés en fil d'or au plafond. Le toit de la voiture, également tapissé de velours noir broché de motifs d'argent est surmonté d'une couronne royale dorée, ornée de perles, d'un globe et d'une croix dorés. Une couverture de velours noir brodée et frangée d'argent recouvre le siège du cocher dont le pose-pied est sculpté d'une couronne de lauriers, d'un fouet et d'un flambeau allumé. Le siège des laquais, sur le train arrière, est également recouvert de velours noir à passements d'argent.

Après la chute de Napoléon, la voiture fut ramenée de Milan à Vienne et utilisée par la cour d'Autriche comme voiture d'apparat moyennant quelques modifications. On remarquera l'aigle autrichien qui sert de bouton de porte et sur la couverture une plaque en bronze doré avec les armes de François ler et son monogramme brodé. Cette berline fut employée pour le couronnement de l'empereur François-Joseph en roi de Hongrie en 1916.

Vienne - Musée des carrosses - Le phaéton du roi de RomeIl s'agit d'une petite voiture découverte construite en 1812 par le carrossier Tremblay pour l'Aiglon, dessinée par A. Carassi, gravée et ciselée par Baltzer. La caisse, extrêmement légère, est suspendue par des courroies de cuir à des ressorts en bronze doré sur lesquels sont gravés des chevaux ailés et des abeilles. L'intérieur est capitonné de velours et de soie verts et tapissé de cuir noir sur lequel se détache le nom de l'artiste en lettres d'or: «Tremblay rue de Duras No 9.» L'extérieur est, dans sa partie inférieure, laqué bleu foncé, décoré d'un semis d'étoiles et d'abeilles. La partie supérieure, laquée bleu clair, est ornée d'abeilles et de médaillons rectangulaires en bronze doré représentant différents attributs et trophées militaires: casque, cuirasse, bouclier, tambour, tête de méduse, sabre, carquois, arcs, canons, drapeaux.

Les portières, l'avant et l'arrière de la voiture sont décorés du sceau impérial: sur un manteau d'hermine et d'abeilles surmonté de la couronne impériale se trouve un écusson avec l'aigle napoléonien entouré du collier et de la Grande Croix de l'ordre de la Légion d'honneur, d'une main de justice et d'un sceptre. Les garde-boue sont dessinés en forme d'ailes d'aigle.

Cette voiture constitue un souvenir historique de premier plan. Elle a été offerte par Caroline Murat, tante du roi de Rome et reine de Naples. Deux moutons mérinos dressés par le célèbre directeur de cirque Franconi tiraient cette petite calèche; un page les tenait par la bride lorsque l'Aiglon, âgé de deux ans, se promenait sur la terrasse du bord de l'eau aux Tuileries. Elle a été renvoyée par Louis XVIII en novembre 1815 de Paris à Vienne en même temps que ses jouets et son service de voyage en vermeil. (Philippe de Moustier)

Notre visite terminée, nous prendrons quand même le temps de parcourir les jardins et de monter à la Gloriette, récemment rénovée. Le 15 aout 1809, Napoléon s'y rend, accompagné de Duroc. De ce magnifique point de vue, nous apercevrons, en face de nous, dans l'axe du château, une artère (la Schloss Allee, prolongée par la Johnstrasse), qui monte une petite colline, au sommet de laquelle se trouve aujourd'hui un complexe sportif. Celui-ci est érigé sur la "Schmelz", où, en 1809, se déroulèrent de nombreuses parades militaires, sous l'œil de l'Empereur...et des nombreux badauds. 

Vienne - Le monument au 49e de ligne (photo : Ouvrard)Nous rejoignons le centre ville par la Mariahilfer Strasse. C'est par le faubourg de Maria Hilf que les troupes de Napoléon arrivèrent à Vienne, le 10 mai 1809, emmenés par la brigade Conroux. Arrivé au Gürtel, nous faisons une halte sur la place de l'Europe (Europaplatz). Ici (entre les deux voies de la grande artère circulaire), se trouve le monument dédié au 49e régiment autrichien d'infanterie (régiment Kerpen), qui s'illustra, le 13 mai 1809, au combat de Schwarzen Lacken (au nord de la ville), tentative manquée, ou feinte, de passage du Danube par l'armée française.

Oeuvre du sculpteur Josef Tuch, c'est un obélisque de cinq mètres de haut, surmonté d’une couronne impériale. Sur une face, un groupe de statues en bronze représentant un officier casqué, sabre au clair, brandissant un drapeau avec à sa droite un soldat blessé. Inscription :  “ Zur erinnerung / an den waffentaten des / Niederöst. Infanterie Regimentes n° 49 / Insbesondere an das gefecht / in der Schwarzen Lacken Au / am 13 mai 1809 / Mit Gott zum sieg .” Traduction :  “ En souvenir / des faits d’armes du régiment d’infanterie de Basse-Autri­che n° 49 / et spécialement du combat de la Schwarzen Lacken le 13 mai 1809 / Avec Dieu à la victoire ”. 

Sur l'autre face, un lion en bronze dominant un canon sans affût et un drapeau de la Grand Armée. 

Une autre inscription précise : “ Érigé en 1909 sous le règne de S.M. l’empereur Franz Josef I, le Dr. Karl Lueger étant bourgmestre de Vienne, sous le patronage de son Altesse Impériale et Royale l’Archiduc Franz Ferdinand, offert par le corps des officiers du régiment d’infanterie impériale et royale n° 49, commandé par le baron von Hess .” .

Vienne - La maison de Haydn (photo : Ouvrard)Reprenant la Mariahilfer Strasse, nous empruntons, à droite, la Webgasse, puis la Schmalzhof gasse pour arriver à la petite Haydngasse, au numéro 19 de laquelle se trouve la Haydn Haus.

Joseph Haydn habita dans cette maison de 1797 à sa mort le 31 mai 1809. Napoléon ordonna une garde d’honneur jusqu’à l’enterrement du compositeur, auquel assistèrent toutes les personnalités françaises alors présentes à Vienne (cf plus haut, Schottenkirche). L'appartement de Haydn accueille un musée qui présente de nombreux souvenirs du compositeur.

Nous sommes de nouveau sur la Mariahilfer Strasse, que nous descendons vers le centre ville. Par la Schweighofer Gasse, nous atteignons la Burggasse. Ici, c'est le Spitelberg, juste à coté du tout nouveau Quartier des Musées (Museum Quartier). 

Le bombardement de Vienne.C'est à peu prés à cet endroit que les généraux Bertrand et Navallet, sur l'ordre du général Andreossy (tout nouveau Gouverneur de Vienne, qui va ainsi bombarder "sa" ville), installèrent leurs pièces, une batterie de 20 obusiers de campagne (32 croit se rappeler Savary) . C'est pratiquement le même endroit choisi, en 1683, par le turc Kara Mustafa !). Ces obusiers visent essentiellement les quartiers de la porte de Carinthie et le Graben.les premiers tirs  atteindront la ville. 12000 obus vont être ainsi tirés (selon un rapport contemporain). 31 maisons sont incendiées, 66 endommagées

Longeant les nouveaux musées, nous passons la Mariahilfer Strasse et arrivons au Naschmarkt. A quelque distance se trouve la Papagenogasse.

Une plaque commémorative apposée sur l'ancienne façade historique du Theater an der Wien (le Théâtre actuel a son entrée en face du Naschmarkt) rappelle que Fidélio, opéra de Beethoven , y fut représenté la première fois, sans succès, le 20 novembre 1805, lors de la première occupation française. Pendant le Congrès de Vienne, le théâtre (qui ouvrait tous les soirs) accueillit les souverains, le 14 octobre 1814, pour une représentation du Moses de Haendel.


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